Corsa 1.7 Dti

  Plus que sa bouille !

Après 7 ans d'activité et un succès commercial due plus à sa bouille sympathique qu'à ses qualités dynamiques, la Corsa fait son grand retour! Présentée au mondial de Paris en octobre dernier et partant du principe "on ne change pas une recette qui marche", la Corsa 3° mouture reprend les lignes de l'ancienne générations qui ont fait son succès. Remises au goûts du jour, plus anguleuses et de feux arrières haut perchés comme sur la Fiat Punto. Les lignes sont plus tendues mais on peut regretter le peu de différences par rapport à l'ancienne.  

Enfin, peu de différences extérieurement, car châssis et trains roulants ont complètement étés repensés. Ce n'est pas un mal quand on connais les déboires comportementaux de l'ancienne génération. Repris également de l'Astra, le 1.7 Dti dont la puissance est montée ici à 75 chevaux, doté comme son nom l'indique de l'injection directe mais en revanche dépourvu de common rail. Notons que l'offre diesel débute avec un 1.7 Di de 65 chevaux le même bloc dépourvu de turbo. (comme sur l'ancienne génération avec le 1.5TD et le 1.5D).

A l'intérieur, on retrouve l'ambiance de la 2° génération, le dessin de la planche de bord lui ressemble énormément, mais la finition en hausse. Les plastiques, relativement agréable au toucher (particulièrement ceux du volant) ne sont pas tous en progrès de qualité significatif par rapport à la précédente génération! Cela reste tout à fait correct, supérieur à ceux que l'on trouve dans une Clio par exemple. On appréciera la forme des contre portes. L'habitabilité est en net progrès conséquence directe d'un empattement allongé qui profite avant tout aux passagers, principalement ceux de la banquette arrière. La largeur aux coudes aux places avant comme aux places arrière est dans la (bonne) moyenne. On y appréciera les 3 ceintures de sécurité 3 points et les 3 appuies têtes arrière, même si l'appuie tête central perturbe la rétrovision, mais il y a pire pour cela, l'énorme montant arrière (en 3 portes, la 5 portes n'ayant pas encore été livrée) est d'une gêne considérable pour les manœuvres en ville. (et dans les ronds points). L'ergonomie est très correcte avec des commodos de vitre électrique et de réglage de rétroviseurs plus accessibles que chez la concurrence. (Punto et 206 notamment). En revanches les commandes d'autoradio au volant (sur la finition sport) sont difficilement utilisables sans lâcher le volant, quelle utilité?

Contact: Aucun temps de préchauffage n'est nécessaire au petit 1700 pour s'ébrouer accompagné de claquements en guise de choristes. La voiture est froide, espérons que cela s'arrangera en roulant... il n'en sera guère question et dans les tours c'est encore pire. Pour les trajets autoroutiers, Opel devrait fournir les boules quies dans la boîte à gants, regardons... il n'en est rien! En revanche la boîte à gants est logeable mais les bacs de portières s'ils sont de taille réduite à l'avant, ils tiennent plus du symbolique à l'arrière.

Mais revenons à nos moutons, ou en l'occurrence à nos 75 chevaux (ou plutôt poulains puisque ils n'ont étés entraînés sur notre exemplaire d'essai que pendant 140 km, un peu juste...) voire nos chameaux car ce bloc dti s'avère sobre (dans la moyenne) et ne réclame que 5 à 6l aux 100km. Très, très creux en dessous de 1800 tr environs seuil en dessous duquel les relances sont dignes d'une mobylette (même pas trafiquée!) passé ce seuil (qui est aussi celui du couple maxi) le moteur distille des performances plus qu'honnêtes. L'agrément est au rendez vous. La boîte de vitesse, au maniement aisé, particulièrement bien étagée l'aide bien dans la tâche (nous regretterons cependant un pédale d'embrayage spongieuse, qui s'enfonce très facilement et dont la course est démesurée). Évidemment (et rien qu'en lisant les caractéristiques techniques on s'en serais douté) elle ne peut rivaliser en performances avec la 206 HDI mais le prix n'est pas comparable non plus. Toutefois ce Dti dispose de suffisamment de "coffre" pour se plier à toutes les utilisations.

Venons en maintenant à ce qui faisait 16 (comme le nombre de soupapes du moteur, unique dans la catégorie) avec l'ancienne génération, le comportement routier. Tout a été repensé sur la Corsa et cela ce voit! Ou plutôt se sent. Terminé les têtes à queue sur les bretelles d'autoroutes! La direction (à assistance électrique variable) est douce et précise, la tenue de cap correcte, mais ce que l'on apprécie le plus sur les petites routes des alpilles se sont ses qualités dynamiques. Les suspensions un peu souples limitent la prise de roulis et poussée à la limite d'adhérence des pneus, la Corsa dérive avec progressivité, neutre, sans véritable penchant pour le sous ou sur virage. Que de progrès! La motricité est sans failles excepté dans les virages très serrés à condition de vraiment forcer. Oups! Une intersection, le moment est venu de mettre le freinage -avec ABS- à l'épreuve (d'urgence). Légèrement en appui, la voiture reste stable, bien aidée par le répartiteur électronique même si une roue se bloque (!).

Budget: Cette Corsa nouvelle mouture reprend les recettes de l'ancienne et lui ajoute un (bon) comportement routier. Moins performante qu'une 206 HDI, moins affûtée mais moins chère aussi, elle ne peut lutter à armes égales. Moins efficace qu'une Clio, elle joue sur la bouille attractive, une habitabilité hors pair, et des tarifs correct (même s'ils ont été revus à la hausse). La précédente a connu un fort succès commercial bien que totalement injustifié par des qualités routières dépassées, celle ci les a gommées et justifie pleinement son prix d'achat. Moins chère qu'une Clio, elle n'a encore pas son comportement routier, elle s'attaque plutôt à la Punto JTD qui fait elle aussi preuve d'une plastique originale. Bref rien d'exceptionnel, pas de gros défauts (excepté le niveau sonore, rédhibitoire pour certains). Reste qu'elle ne vous décevra pas, cette fois!

des phares aux traits plus marqués la différencie de l'ancienne

la console centrale de la version sport comporte des inserts en aluminium 100% plastique

 

des feux arrières en hauteur façon Punto

l'autoradio CD est de série sur la version sport mais ses commandes aux volant mal placées obligent à lâcher le volant...

le pommeau est aussi recouvert de faux aluminium dans cette version sport. En revanche soufflet et volant sont recouverts de vrai cuir.