Corsa 1.7 DTI 2ème essai

 

 OPEL Corsa 1.7 DTI 

+ Habitacle spacieux
+  Consommation très basse
+  Performances assez routières
+  Servodirection électrique agréable
+  Qualité perçue


-  Diesel sonore
-  Plage d’utilisation moteur réduite
-  Coffre juste
-  Prix assez élevé


Moteur
Type 4 cylindres en ligne
Cylindrée 1686 cm3
Culasse 16 soupapes
Puissance 75 ch/55 kW à 4400 tr/min
Couple 165 Nm à 1800 tr/min
Transmission aux roues AV, boîte 5 rapports
Boîte
Direction à crémaillère, assistée
Freins AV à disques ventilés
Freins AR à tambours
Dimensions
L/l/h (mm) 3817/1646/1440
Poids (kg) 1.115
Volume du coffre (dm3) de 260 à 1.060
Habitabilité AV/AR largeur aux coudes
Performances mesurées
Vitesse maxi 171 km/h
Accélération 400 m DA 18,6 sec.
Accélération 1000 m DA 34,4 sec.
Reprise 40 km/h en D 400 m 21,9 sec.
Reprise 40 km/h en D 1000 m 39,6 sec.
Consommation (en l/100 km)
selon les normes
Urbaine 5,8
Extra-urbaine 4,1
Mixte 4,7
Consommation (en l/100 km) de l'essai:
Moyenne-mini/maxi 5,9-5,4/6,8
Autonomie (pendant l'essai) ± 745 km
Budget
Puissance fiscale 4 CV
Prix au Km (3ans/15000km) 2,28 F

La troisième génération d’Opel Corsa reste fidèle au concept de la berline compacte bicorps à 2 ou 4 portes avec hayon. Et comme il existe désormais dans la gamme Opel un modèle plus petit nommé Agila (le minispace), la nouvelle Corsa n’a plus à jouer les tickets d’entrée et peut ainsi aspirer à se bonifier en termes de standing. Par rapport à l’ancien modèle, la montée en gamme est d’ailleurs très nette. Surtout à bord où la qualité perçue fait de notables progrès. En témoignent le volant à jante épaisse et la "grosse" console centrale, cette dernière prenant même des airs très haut de gamme lorsqu’elle est équipée, en option, de la console audio comprenant la radio, le chargeur 4 CD, le téléphone GSM et le système de navigation. En témoignent aussi les tissus de belle facture, les commandes douces, les matériaux plutôt agréables à l’œil et l’absence de tout couinement de mobilier. En fait, l’habitacle de la nouvelle Corsa a presque tout d’une grande. Surtout que ses dimensions utiles progressent légèrement, surtout aux jambes et en largeur aux épaules. Hélas, le coffre, lui, présente un volume identique à celui de l’ancien modèle (260 dm3 seulement au minimum) et sa modularité n’évolue pas: les dossiers se rabattent toujours en deux éléments asymétriques, mais l’assise de la banquette reste d’un seul tenant. Notons toutefois la présence d’ancrages Isofix pour sièges bébé. Plus mûre, la Corsa l’est également parce qu’elle se comporte à présent bien plus dignement sur la route que sa devancière. Plus rigide, mieux suspendue, dotée d’un train avant plus précis et d’une direction à assistance électrique offrant une sensation naturelle dans les mains, la Corsa est à la hauteur en tenue de route. Côté comportement, elle aurait pu faire encore davantage d’efforts, car elle reste sans doute plus sous-vireuse, moins tranchante et moins bien maintenue qu’une Peugeot 206 et moins stable qu’une Renault Clio. Mais l’efficacité est bien réelle avec, d’ailleurs, un feeling au volant assez semblable à celui qu’offre sa grande sœur Astra. Bien inspirée, la Corsa l’est également côté Diesel puisque ses nouveaux 1.7 Di (65 ch) et 1.7 DTi (75 ch) à culasse 16 soupapes et à injection directe pilotée (des moteurs développés par Isuzu) ne font vraiment pas regretter les vieux 1.7D (60 ch) et 1.5 TD (67 ch). Equipé d’un radiateur de surcharge et travaillant avec une pression de suralimentation supérieure, le 1.7 DTi se montre logiquement plus convaincant que le petit 1.7 Di d’entrée de gamme. Il est vrai qu’avec 165 Nm disponibles dès 1800 tr/min, il a de la ressource... Mais, hélas, il se montre lui aussi assez bruyant (surtout à froid et au ralenti) et il avoue une plage d’utilisation réduite. Il prend ses tours en ponctuant le passage des 2000 tr/min d’une pulsion presque brutale pour ensuite s’apaiser passé les 3000 tr/min. Un peu frustrant à l’usage, même si, face au chronomètre, la Corsa 1.7 DTi est loin d’être ridicule, réalisant un honnête 171 km/h en vitesse de pointe et abattant le kilomètre départ arrêté en 34,4 s, soit l’excellent chrono des VW Polo 1.4 TDi (3 cylindres 75 ch) et Golf TDI 90 ch. Ces belles performances se doublent de consommations très basses: moins de 6 litres/100, avec des extrêmes... qui n’en sont pas (de 5,4 l à 6,8 l). Cet appétit d’oiseau conjugué au réservoir de 44 litres autorise alors une autonomie moyenne appréciable, supérieure à 700 km.

La Corsa est à présent dans le coup. Et elle peut compter sur un 1.7 DTi, certes pas exempt de reproches, mais qui lui assure d’honnêtes aptitudes routières.