La troisième
génération de Corsa reste fidèle au concept de la berline
compacte bicorps ou à deux volumes. Avec son profil ovoïde et
son hayon bombé, son allure générale s’identifie sans
sourciller à celui de l’ancienne, au point d’ailleurs que
la nouveauté échappe à beaucoup. La seule métamorphose
radicale touche le dessin et l’implantation des feux arrière,
désormais repositionnés verticalement sur le montant. A peine
plus large (+ 36 mm), plus longue (+ 77 mm, dont 47 mm à
l’empattement) et plus haute (+ 20 mm) que sa devancière, la
Corsa III améliore tout à la fois sa rigidité structurelle,
ses cotes d’habitabilité (en largeur aux épaules surtout),
ses caractéristiques aérodynamiques et ses liaisons au sol,
ces dernières s’inspirant de l’expérience de la dernière
Astra. Grand bien lui en a pris... Suivant la tendance actuelle,
la finition et la qualité perçue à bord ne sont plus celles
d’une voiture minimaliste. Les plastiques brillants ont cédé
la place à des surfaces mates plus cossues et les accostages
des différents éléments ne souffrent aucun reproche. Le style
du nouveau poste de conduite dégage en outre une réelle
impression haut de gamme, avec un beau volant à jante épaisse
et une "grosse" console centrale. Bref, la nouvelle
Corsa c’est du sérieux, d’autant que toutes ses commandes
présentent un contact très doux et qu’elle peut disposer, en
option, d’une console d’infodivertissement (radio, chargeur
CD, GSM, système de navigation) parfaitement intégrée et qui
se manipule de façon logique. Une vraie grande. L’habitabilité
progresse quant à elle légèrement, surtout en largeur aux épaules
(+ 8 cm), mais le volume du coffre reste identique. Sans vouloir
remuer le couteau dans la plaie, c’est pourtant sur la route
(et même au tourant) que l’on attendait la nouvelle Corsa,
espérant qu’elle progresserait de la même manière que la
dernière Astra. Le bilan est plutôt positif. Le train avant
est à présent bien mieux guidé, la motricité convenable et
la tenue de route réellement efficace. Au volant, on ressent
une sensation de précision de trajectoire qui faisait bien défaut
à l’ancienne. La direction à assistance électrique,
variable en fonction de l’effort appliqué au volant, de la
vitesse instantanée et du régime moteur, procure une bonne
perception de la route. Et l’amortissement, talon d’Achille
de l’ancienne Corsa, est quant à lui bien plus rigoureux même
si, comme sur l’Astra, quelques mouvements de caisse
perturbent légèrement l’assise en courbes. Cet amortissement
de meilleur qualité se traduit aussi en termes de confort par
un meilleur filtrage sur chaussées déformées. Les qualités
routières de la Corsa ont donc bien progressé, sans pour
autant devenir aussi convaincantes que celles des références
de la catégorie. Côté moteurs enfin, la gamme essence
s’organise autour de quatre Ecotec multisoupapes: 1.0/58 ch
(un trois cylindres), 1.2/75 ch (il peut être accouplé à la
boîte manuelle robotisée Easytronic), 1.4/92 ch et 1.8/125 ch.
Ici dans sa version 1.4 de 90 ch, la Corsa se débrouille plutôt
bien avec une rondeur appréciable dans l’effort, un certain répondant
à bas régime et d’honnêtes reprises, bien aidée en cela
par le bon étagement de la transmission. Seul point faible de
cette Corsa 1400: elle se montre quand même assez gourmande en
carburant (près de 9 litres durant l’essai).
Tout en conservant les charmes de l’ancienne, la nouvelle
Corsa a progressé là où elle péchait et présente désormais
de réelles qualités routières. Une Corsa plus mûre en fait
mais, hélas, un peu plus chère qu’avant.
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