Des silex et céramiques ont été retrouvé au chemin de Feyzin au lieu dit le Cerisier.

Mions aurait été bâti au milieu de la "Forêt de Velin".

Mions tiendrait son origine du nom du nom d'une famille romaine "MEDENIA".

Une deuxième hypothèse y verrait la traduction de "MEDIUS" au sens de "MILIEU", Mions ayant été édifié au milieu de la forêt du Velin.

Tandis qu'une troisième origine du nom de Mions plus probable tiendrait son nom de Meldo, Mello la Colline et Dunum le lieu fortifié perché.

Medl'o dunum

Métono en 944 et en 965 ap JC

Médone en 996 ap JC

Méons au 12è siècle

Il y a un siècle enfin, Mions s'écrivait avec un y.

Il semble que l'on ne puisse retenir l'hypothèse de Dauzat, selon laquelle le nom de la commune proviendrait de Mediana, nom d une famille romaine propriétaire en ces lieux, dès l'Antiquité donc.

D'autres auteurs lui ont préféré le mot Medjus, Mions ayant été édifié au milieu de la forêt du Vellin.

Les textes anciens citent la commune sous les noms de Metono ou de Medone durant le X' siècle, de Meonps ou Meons trois siècles plus tard, puis au XVe sous celui de Paro­chia de Meonis. Il y a un siècle enfin, Mions s'écrivait avec un y.

Mions appartient au Alaubrauge tribu gauloise sous influence romaine  dont Vienne est la capitale au 1er siècle av JC..

En 44 av JC une révolte oblige les romains à s'installer à Lugdunum (Lyon).Mions va alors dépendre de Lyon et de Vienne.

Les Burgondes ne font que passer. Leur défaite est en 534 face aux Francs.

Le 10 mai 966, le prêtre Amalfred, dans le but d'assurer le salut de son père Gerald, de sa mère Anastasie et de son frère Sisfred, donne au monastère de Cluny et à l'abbé' Mayol, ce qu'il possède à Mions pour y construire une maison religieuse ; il en gardera la jouissance sa vie durant ; le monastère instruira son neveu Girbert pour le faire devenir moine.

Le centre de Mions devient paroissien.

En 971 il est parlé de Méons appartenant au territoire de Chandieu dans les chartes de Cluny. Mions fait partie du pays du Velin.

Le 27 avril 972, Bernard et sa femme Anne vendent au prêtre Amalfred et à son frère Sisfred un courtil à Mions, joignant la terre de Saint-Just, pour le prix de 4 sols.

Durant son histoire la cité connut plusieurs seigneurs, les constructeurs du premier chateau furent les Lambert, qui dès 1200 possédaient la terre de Mions à défaut de la juridiction , laquelle appartenait au seigneur de Chandieu. De cette construction, il ne subsiste que quelques vestiges et un écu de pierre.

En 1301, édification d'une maison forte à Mions, structure quadrangulaire entourée de fossé. 

Le 9 mars 1304, le chevalier Humbert de Saint-Symphorien promet au comte Amédée de Savoie de bâtir une maison forte au terroir de Mions et de l'entourer de fosses.

1355 : A la suite d'un échange de territoire entre le Dauphiné et la Savoie, Mions devient dauphinois.

Aime de Saint-Symphorien, seigneur de Mions, teste en la manière suivante il veut que 100 prêtres assistent à son enterrement, il veut qu'on rende à Alix de Bocsozel, sa femme, tout ce qu'elle lui a apporté et lui donne l'usufruit de tous ses biens, sa vie durant, tant qu'elle demeurera en viduité ; il donne à Catherine, sa fille, 600 florins d'or pour son mariage ; il veut que Marie, sa fille, demeure religieuse et lui laisse pour cela une pension annuelle de 6 florins d'or ; il donne à Marguerite, sa fille, 500 florins d'or au cas où elle refuse la vie religieuse.

Le loup-garou

Dans la région, un homme payé par un seigneur effrayait les personnes qui entraient dans sa forêt afin d y ramasser du bois. Une femme, un soir, s y rendit pour faire provision de bois et de tènilles et rencontra le fameux loup-garou qu'elle rossa copieusement. Le len­demain matin, elle se rendit compte qu'elle avait mis à mal son époux

Il institue comme héritier Jacques de Saint-Symphorien, son fils. Exécuteurs de ses volontés  Etienne Roche et Gilet de Broen. Témoins : Guy Serjent, curé de Chaponnay, Etienne de Broen, de Saint-Symphorien-d'Ozon, Jean Prévôt, de Mions, Humbert Girbaud, de Chaponnay. Fait au château de Mions le 22 juillet 1400.

Au moyen age la peste sévit, en 1439 40 personnes meurent, en 1442 ce sont 60 personnes qui meurent. 

1458 :  la paroisse de Mions comprenait 22 chefs de familles imposables

Devant Claude Chapuis, notaire delphinal habitant à Heyrieux, Antoinette Lambert, fille de défunt Jean Lambert, seigneur de Mions, fait son testament comme il s'ensuit elle veut être enterrée en l'église Sainte Marie-Madeleine de Mions, au tombeau de ses parents, en présence de 50 prêtres ; elle donne 32 livres pour le luminaire de la dite église. Elle institue pour héritier Gabriel Lambert, seigneur de Mions. Fait au château de Mions le 13 mai 1467.

 

Visite pastorale le 17 juin 1613 

"Nous acheminant vers l'église paroissiale de Mions et arrivant près du cimetière, Jean Faverge, curé de Mions et Denis Guillemon, curé de Toussieu, sont venus à notre devant munis de la croix et chantant le " Veni Créator Spiritus ". Nous sommes entrés à l'église et prosternés à genoux devant le grand autel nous avons ensuite visité le Saint Sacrement logé dans un ciboire en cuivre et tenu dans un pavillon de damas bleu. Nous avons vu deux custodes en cuivre, l'une pour porter le Saint Sacrement aux malades, l'autre utilisée pour les processions, un calice en étain, deux chandeliers en laiton, un missel neuf et quatre livres de chants à l'usage du diocèse de Lyon.

 Le chœur et la nef sont propres et en bon état, l'autel est joliment orné, les fonts baptismaux sont bien tenus et ferment avec un cadenas. Il y a une bannière en taffetas, une croix en cuivre. Le clocher renferme deux cloches.

 Les chanoines de Saint-Just de Lyon sont présentateurs de la dite cure et prennent toutes les dîmes de la paroisse, ils laissent au curé de Mions une asnée de blé, une asnée de seigle, le tiers de la dîme du vin et une maison proche de l'église à laquelle est joint un petit jardin.

 Le luminier Antoine Pocachat tient la lampe allumée pendant le service divin des fêtes et dimanches, le luminaire a le revenu de deux terres, l'une sise au terroir de la Grande-Grange, contenant onze bicherées, l'autre au terroir de la Forêt, contenant cinq bicherées.

Nous avons donné le sacrement de confirmation aux fidèles qui se sont présentés à nous, enjoint aux chanoines de Saint-Just de faire ouvrager un tabernacle pour mettre sur le grand autel, ordonné au curé d'enseigner le catéchisme au peuple, les jours de fêtes et dimanches, faire sonner le salut à midi et le soir, enjoint aux paroissiens de clore le cimetière. 

Le curé exhortera, de notre part, le seigneur de Mions et les paroissiens d'assister à la messe qu'il dira en été à huit heures et en hiver à neuf heures.

 Au cimetière, nous avons tait nos prières pour les âmes des trépassés. »

                                                 Denis de Marquemont,

                                                        archevêque et comte de Lyon.

1644 :  le duc de Villeroy, lieutenant général dans la ville de Lyon, acquit la terre de Mions. Il refit le château plus qu'il ne le restaura ; son fils qui épongea pour lui d'immenses dettes, vendit le château à Barthélemy Jean-Claude Pupil. Descendant d'un bourgeois stéphanois, enrichi dans le commerce de ferraille, qui avait acheté une charge de Secrétaire du Roi, il fut Premier Prési­dent en la Cour des Monnaies et Lieutenant Général Civil et Criminel. Son fils Barthélemy Léonard fut le dernier seigneur de Mions. Sa fortune lui permit de rebâtir le château selon le style du XVIII siècle; entourées d'un magnifique jardin.

Fracois de Neuville duc de villeroy seigneur de Mions

Le Baron Raverat écrivait au sujet du château  « C'est un mendiant vêtu de haillons composés de pièces et de morceaux, c'est un hidalgo orgueilleusement drapé dans un manteau troué ».

 

Le 21 juillet 1629 : Louis XIII revenant du Languedoc, se rendit du Roussillon à Mions et  coucha au château  tenu par le marquis de Villeroy  pour éviter Vienne où sévit la peste. Cette maladie avait déjà décimé la région de Mions durant le XV. siècle; en 1446, à la suite d'une épidémie, il ne reste que 3 familles imposables.

Au début du XII siècle le château change plusieurs fois de propriétaire.

La forêt du Velin est un important complément de ressource pour le village. C'est là notamment où l'on va chercher le bois.

1709 : Forte disette et fait passer la mortalité de 15 morts à 45 morts.

Le 7 décembre 1765, Jean Terras son âgé de 67 ans, curé de Mions au diocèse de Lyon, fut inhumé dans son église, en présence de Gabriel Thuillier, curé de Saint Pierre de Chandieu, Joseph Pélissier, curé de Toussieu et Hyacinthe Autheman, curé de Saint-Priest. Jean Terrasson administra la paroisse de Mions pendant 24 ans, de 1741 à 1765.

Dans le haut moyen age, Mions se trouvait dans les territoires de CHANDIEU. Il restera ensuite jusqu'à la révolution dans le "Baillage de Vienne".L'autorité religieuse est symbolisé à Mions par le blason.

1789 : la révolte n'atteint pas la localité contrairement à tous le pays dauphinois. Une municipalité est instaurée à la place de l'assemblée des habitants.

Jacques Imbert-Colomês 

Ce personnage qui a donné son nom à une rue de la Croix Rousse à Lyon, vécut à Mions où il possédait un domaine. Il était issu d'une famille lyonnaise qui avait compté dans ses membres des échevins, des prévôts, des conseillers. Echevin et commandant de la ville de Lyon en 1789, il du fuir la Terreur puis partit pour la cour de Russie  député au Conseil des Cinq-Cents, il fut banni le 18 fructidor an V et émigra en Angleterre où il mourut à l'âge de quatre-vingts ans.

Mions est inclus dans le département de l'Isère, l'arrondissement de Vienne et le canton de St Priest qui sera supprimé en 1802 et Mions réintégrera le canton de St Symphorien d'Ozon.

1790 : La milice citoyenne est crée et disparaîtra en 1871.

1797 : La cure est vendue comme bien national

Le développement de la soierie lyonnaise implique la plantation de mûrier dans la plaine.

Une glacière est présente face à l'actuel monument aux morts. Seul un mûrier, planté à proximité, rappelle qu'elle dépendait d'une magnanerie détruite en 1791 et qui faisait partie du domaine de Imbert-Colomès. Elle a la forme d'une taupinière prolongée par une pièce rectangulaire où est percée une porte. Un couloir intérieur en forme de colimaçon permet d'accéder à une salle de 4,25 mètres de diamètre dont les murs droits jusqu'à 80 centimètres s'élancent par la suite en forme de voûte jusqu'à une hauteur de 3,70 mètres.

En hiver, dans une mare toute proche, les habitants débitaient des blocs de glace et les entassaient dans la glacière où ils se conservaient jusqu à l'été. Cette « boutasse » glacée permettait aux Miolands de patiner, en pa­tois de « grassolô à Machimbo»; Machimbo désignait Monsieur Imbert-Colomès. Ce Machimbo devint presqu'un lieu-dit.

 

2/3 des terres sont restituées suite à l'abolition du clergé. En mars 1791 la vente des biens du clergé se fait à Vienne. Le château est partagé en 1794. 

1799 :  Le château d'agrément est détruit par un incendie, il ne reste aucun vestige.

1803-1804 : le culte catholique est restauré et la paroisse de Mions est rattachée à Toussieu. L'église est restauré et la cure rachetée.

La révolution de juillet 1830 et l'avènement de Louis Philippe. En 1838 2 écoles sont crées.

Les années 1830 marque la création du réseau routier actuel. En 1834 création de l'actuel CD 149 Givors -> Crémieu, 1835 Route d'Heyrieux et élargissement de la rue du 23 août 1944.

1832 : Élaboration du cadastre Napoléonien,plan le plus ancien de Mions.

Les lieux dits témoignent de l'histoire rural de la localité: Les Brosses sont un lieu couvert de broussailles, les Crozes concernent un fossé d'écoulement des eaux fluviales, la luminaire rappelle la terre louée sous l'ancien régime par la communauté du village pour entretenir la lampe de l'hôtel de l'église paroissiale, les Meurières sont un lieu planté de mûriers, Chatannay provient de l'ancienne forêt de châtaigniers.

1850 : transfert du cimetière

Construction d'une école.30% d'analphabètes à Mions dont une majorité de femmes.

1855 : chemin de fer, implantation d'une gare à St Priest

1867 : deuxième agrandissement de la place publique.

1880 : création d'une bibliothèque populaire

1882 : création d'une caisse des écoles

Démolition de l'église en janvier 1880, reconstruction en 1882, pose de la flèche en 1884, perron en 1885, horloge en 1890.Le tout équivaudra à 6 années du budget communal. La croix vers la mairie et le château(croix de St Marc) sont les plus anciennes. La Madone a été érigé en 1897.

1866 : Agriculture 80% / Artisanat 10% / Commerçant 3% /Rentiers fonctionnaire sont le reste.

Les familles Bret-Morel et Poulet sont alors les plus importantes.

1898 : première moissonneuse 

1904 : réseau potable,source à Chaponnay.

1902 : création des sapeurs pompiers

1906 : classes uniques garçons : 56 , filles : 48

1907 : curé expulsé du presbytère

1913 : électricité, Tramway dit "Tacot" passe par grange blanche et la rue neuve.

Les premiers étrangers sont de jeunes femmes italiennes employés de maison.

Au début du siècle Mions compte : 

2 maréchaux ferrant

3 forgerons 2 charcutiers 5 castiers 1 Tonnelier 1 Menuisier 1 bourrelier
4 cordonniers 4 maçons plâtriers 2 bouchers 2 boulangers 4 épiciers 1 receveur buraliste 1 marchand de charbon

La foire de ST Catherine était la grande foire du coin, c'était le comice agricole. On parlait patois.

1914 : Grande guerre

1944 : Durant le mois d'août 1944, une colonne motorisée allemande fut attaquée à Mions, par une vingtaine de F.T.P. des maquis de Saint-Fons et Chaponnay qui perdirent en cette occasion sept hommes dont trois fusillés.

 

Quelques familles en 1773

Benoît Annequin     François Bally  
Etienne Barnoud      Mathicu Bérier  
Jean Berlioz          Etienne Besson   bourrelier
Etienne Blondat    marchand    Claude Bourgey  
Vinoent Bouvier     Pierre Bret-Morel  
Antoine Bron maçon-charpentier     Artoine Chêne  
Claude Chosson         Joseph Colliard      cabaretier
Jean Comberousse tisserand  Benoît Couturier  
Ennemond Cuzin  cordonnier    Baîthazard David  
François Drevon      Antoine Dugnat  
Michel Dulaquet   Louis Fayon  
Vincent Fontrobert   Pierre Forey charron
François Fumeux   Pierre Gandy  
Jean Gargat   Philippe Gauthier  
Benoît Geoffray   Jean Ginet tailleur d'habits
Benoît Guignard   Ennemond Guy  
Pierre Jacquier hôtelier    Antoine Lavai  
Claude Lavoute   Gaspard lourdin  
Etienne Louvier   Nicolas Martin  
 Jean Masson   Laurent Moulin  
Michel Nicolas   Michel Normand curé
Simon Pagnoud   Pierre Parent  
Claude Payet maréchal-ferrant François Perrin  
Julien Perroncel   André Peysson  
François Pocachard   Jacques Pontet  
Etienne Poulet   CIaude Quinon cordonnier
Charles Roux   Benoît Saint-Jean  
Joseph Sertier   André Serve  
Jean Sublet   Joseph Vaccalu  
Jean Vallet maçon-charpentier Claude Verdat  
Louis Vernay   Jean Vial marchand
Antoine Vignon   Benoît Vincent  
André Violet   Gabriel Vitoz  

Conseil municipal issu de la Révolution française.

Ennemond LavaI Etienne Comte
Jean Lavai Julien Poulet
Jacques Bret-Morel Claude Poulet
Claude Verdat Pierre Picard
Pierre Forey Claude Violet

Artisans et commerçants au début du XXe siècle.

Bouchers Chopard, Vill ette
Boulangers Merle, Rigard
Cafetiers et hôteliers Boyet, Chaleyssin, Gandy, Huguet, Jocteur, Merle, Rigard
Charrons Chaleyssin, Morel, Quiblier
Cordonniers Boyet, Naquin, Quinon
Épiciers Edouard, Ferrand, Fredure, Gabriel, Jocteur,Reymond
Fromagers Barioz, Curt, Fontrobert, Geoffray, Revellin, Riboud,Tardy
Maçons-charpentiers Carra, Ménetrier, Patichoud, Thomas
Marchands de charbons Ferrand, Gabriel
Marchand de vins Riboud
Maréchaux-ferrants Huguet, Mingat
Menuisiers Bossan, Chazalet
Receveur-buraliste Restouin
Serruriers Bourbon, Joubert
Tonnelier Geoffray

Devant la pression démographique, le canton a triplé sa population depuis 1968, l'agriculture miolande éprouve des difficultés à conserver son dynamisme d'antan, exprimé par la plus vieille Mutuelle incendie du département (à l'époque Isère), dès 1840. Forte de 85 exploitants aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, l'agriculture miolande n'en compte plus aujourd'hui qu'une vingtaine qui cultive principalement des céréales, du colza et des légumes sur les 500 hectares dévolus à cette activité.

Les agriculteurs se trouvent maintenant confrontés à la concurrence des nombreuses constructions destinées à recevoir les nouveaux résidents (nombreux lotissements privés; quelques petits immeubles collectifs sont prévus dans le cadre d'un projet de réfection du centre-ville)

 

Une cassette vidéo concernant l'histoire de Mions, a été édité en 1996.

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